J’ai depuis longtemps une certaine admiration pour le travail du peintre surréaliste suisse Hans Rudy Giger, et cela pour ses visions presque cauchemardesques du mélange entre des formes vivantes et mécaniques, judicieusement nommé biomécanique.

Ces entrelacements érotiques de corps, et ces créatures aux formes terribles et inconnues. Des créatures telles que celles que l’on verra plus tard dans deux films, l’un de Ridley Scott, Alien(1979) où il à même remporté un oscar pour son travail, et Species(1995) de Roger Donaldson. Car c’est aussi sur ses designs de monstres de film que se porte mon autre fascination pour cet artiste.
Qui n’a pas ouvert grand les yeux en voyant le monstre xénomorphe attaquer les malheureux passages du vaisseau Le Nostromo ? Qui n’as pas éprouvé une pointe de fascination et de crainte devant la créature mi-femme mi-alien, du film Species, « la mutante », en français?
Les monstres, si toutefois ont peut les appeler ainsi, imaginé par Giger, ont cette élégance et cette beauté que je n’ai jamais retrouvé chez d’autres créateurs de monstres en tout genre, tel le regretté Stan Winston(Leviathan, Aliens), ou encore Chris Wallas(The Fly, Gremlins).

Giger à réussit à créer, imaginer, et donner la vie à des créatures classes et stylisées, tel ce xénomorphe à la langue jaillissante, et cette Sil, dont je vais vous parler dans cette « review ». Sil, la femme prédatrice extra-terrestre qui à bien failli coloniser Los Angeles avec ses rejetons. J’adore cette créature, tout comme j’adore le monstre du film de Ridley Scott, mais j’ai quand même une petite préférence pour la créature du long métrage de Roger Donaldson. Petite parenthèse cinématographique, certes le film ne casse pas trois pattes à un canard et manque un peu de rythme, mais d’un autre côté, ce manque d’action et de rythme renforce l’histoire, et rend un peu plus crédible l’histoire de cette traque, avec ses scientifiques et ce tueur professionnel. Fin de la parenthèse.
Pourquoi j’adore cette créature ? Cela doit sans doute venir du fait qu’elle garde un visage humain même quand elle revêt sa forme de créature d’un autre monde. Chose qu’il n’y a pas chez le monstre xénomorphe, dont la tête est un crâne humain à la forme allongée, et sans aucunes expressions, ni sentiments visibles. Quand je regarde la maquette de sideshow, et la créature de Giger, ce qui m’attire et ce qui me plaît, c’est cette profusion de détail biomécanique cher au peintre Suisse, et dont j’ai parlé un peu plus haut. Biomécanique, car la vie organique ressemble à une machine, et la machine fusionne avec la forme organique. Sil à presque l’air d’un androïde, avec ses sortes de barres accolées à ses bras, à ses jambes et à ses épaules, et avec ces formes rectilignes que l’on peut voir sur ses avant bras et sur ses jambes, et qui ressortent sur sa peau.

D’ailleurs quand je regarde Sil, je repense parfois à la femme-robot du film de science-fiction de Fritz Lang, le chef d’œuvre du cinéma expressionniste allemand, je veux biensûr parlé de Metropolis. Pour en venir à la statue, Sideshow à réussi à merveille à retranscrire le fabuleux travail de Giger, tel ce beau corps translucide et ces sortes d’épines qui lui sortent du dos, épines symbolisant sans doute le côté terrible et prédateur de cette créature, qui il faut l’avouer, était venue pour nous anéantir. (Si Natasha Henstridge l'actrice qui joue Sil est sensuelle dans le film, l’alien Sil l’est tout aussi, mais avec son côté prédateur, bien entendu).

-La pose : même si on ne la voit pas du tout dans le film, elle est bien choisie ; la créature est prête à bondir sur ses poursuivants, elle est parée à l’attaque avec son bras griffu déplié derrière le dos. De plus, cette pose ne fait que renforcer le côté féminin et sensuel de Sil. La pose debout aurait aussi été sensuelle, mais elle n’aurait pas été aussi dynamique que celle choisie par les sculpteurs de la marque américaine.

-la sculpture : le boulot de sculpture est une nouvelle fois impressionnant et remarquable de finesse et de beauté. Chapeau bas l’artiste, surtout pour le visage et les cornes de caprin de la créature, c’est presque du travail d’orfèvre. Mais pas seulement pour le visage et la tête de Sil, mais pour tout le corps, tel les seins, d’où des tentacules meurtriers peuvent jaillir à tout moment, et pour les pieds d’où sortent ses espèces de talons hauts organiques. Chapeau bas aussi pour avoir retranscris parfaitement le côté translucide du corps de Sil, que l’on voit malheureusement mal dans le film, sauf à la fin, quand elle se met à l’attaque de ses chasseurs dans les égouts de Los Angeles, ou quand elle accouche de son premier rejeton.

-la peinture : tout comme la sculpture, elle est franchement à tomber par terre. Superbe, elle ne fait que renforcer la multitude de détails sur le corps de la créature. Si l’on veut vraiment se rendre compte de ce sublime travail de peinture, il faut avant tout regarder les yeux et le regard de Sil- les deux sont presque vivants-, et les épines dorsale.

-le socle : il était prévu de faire un socle avec le nom du film écrit en lettre rappelant des sortes de vers, ou des formes organiques, mais finalement, cette idée à été abandonnée, au profit d’un aspect plus sobre, et meilleure à mon avis.

Après la sublime maquette de Brundlefly, du film tragique et poignant de David Cronenberg, Sideshow à une nouvelle fois montrait sa grande compétence dans le domaine des Proders de collection, avec cette incroyable maquette de Species, qui me ravit encore quand je croise son regard. Je donnerais cher pour connaître l’avis de Giger sur la maquette de Sideshow, que l’on pourra considérer- et à juste titre- comme un hommage à son travail d’artiste.

Pensez vous que cette Maquette de Sideshow Collectibles rend hommage à la créature créée par Hans Rudy Giger?

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