On ne présente plus
cette créature créée par Stan Winston devenue mythique pour tout fan de
science fiction. C’est toujours avec plaisir qu’on contemple un design
aussi charismatique. Le design du predator ne date pas d’hier mais fait
toujours référence, preuve de sa totale réussite et de la difficulté à
créer des monstres.
Le premier film est un modèle du genre, le second, celui qui nous
intéresse ici, beaucoup moins. Le terrain de chasse change, on passe de
la jungle à Los Angeles. L’ambiance et l’intensité sont un ton en
dessous de même que l’affrontement Golver vs Pred qui n’égale pas le
duel au sommet Swarzy vs Pred. Heureusement qu’il y avait encore
l’équipe de mister Winston aux baguettes car, sans le travail sur le
maquillage de la bête et les effets visuels de toute beauté pour
l’époque, il ne reste pas grand-chose au film. Malgré tout, lorsqu’on
voit des purges telles que AvP, ça fait relativiser sur la qualité de
pred2.
Après cette petite mise en situation, on ouvre le carton, on installe
les différentes parties (socle, corps, tête et canon) et on admire la
pièce tout en repensant au film.
Nous somme face à un predator tel qu’il est au début du film avec
masque, javelot à la main (arme de prédilection de cette suite) et sans
aucune blessure. Le socle est directement tiré d’un élément du décor de
la scène de l’appartement. Bon choix ou pas ? On peut dire que oui car
c’est un endroit clé du film, c’est là où le pote de Glover se fait
tuer. De plus les motifs présents font penser à des civilisations du
type inca ou maya mais avec un coté urbain ce qui est plutôt un bon
point. La base avec « Predator 2 » en rouge est de bon goût et colle
parfaitement au film.
L’allure générale de la pièce est bonne, de même que la pose typique du
chasseur surplombant sa proie ; mais est-ce un choix judicieux de le
mettre en position accroupie ? Je reviendrai dessus plus tard. A noter
que l’arme du film, son javelot, est directement identifiable en
traçant une diagonale alors que son bras arrière cherche le point
d’équilibre. Le pred est dans une phase précédent son passage à l’acte,
esthétiquement parlant ça colle sans problème à la licence. Dès que
l’on pose les yeux sur l’objet on reconnaît directement l’ambiance du
film, là dessus bon point pour Sideshow. Mais pouvait-on faire mieux ?
Pour la sculpture
pas grand chose à redire c’est fidèle au film et au design original. Bien sûr ça manque de détails mais à cette échelle difficile de faire
des miracles. On retrouve la plupart des détails du film, l’arme de
poing circulaire accrochée à la cuisse, l’essentiel de soin dans le dos
mais il manque les câbles reliant le casque ça aurait pût rajouter un
petit plus non négligeable. Par contre là où on pourrait émettre des
réserves, c’est sur les pièces d’armure. Effectivement les angles sont
un peu mous, ça manque de tranchant, c’est flagrant sur le canon
d’ailleurs : c’est l’élément qui fait le plus chip. Les proportions sont
bonnes et la morphologie du predator est bien respectée. Mais il n’y a
pas à dire, la partie qui dégage le plus de caractère reste le masque,
un savant mélange de poulpe, de tête de chien et de mort ; enfin c’est
comme ça que je le vois. Il y a ce côté mystique et agressif, les
collectionneurs de masque de predator doivent me comprendre. La texture
du casque est parfaite.
L’application de la
peinture est propre, avec pas mal de nuances notamment sur la peau. La
maille recouvrant le corps ne comporte pas trop de défaut (il n’y a
qu’un seul pet de peinture sur le mien, mais vu le nombre de traits ça
passe). En revanche là où ça flanche c’est sur les pièces métalliques.
Effectivement le choix des teintes n’est pas des plus heureux, le rendu
plastique domine plus que le rendu métal. Ça manque cruellement de
nuances dans les couleurs pour toutes les pièces métalliques sauf, et
heureusement, pour le casque qui lui s’en sort vraiment bien avec un
très bon rendu bronze.
Maintenant sideshow
pouvait-il faire autre chose collant plus au film, la réponse est
clairement oui. Tout d’abord le fait qu’il soit autant accroupi réduit
considérablement la taille de la pièce, il y a seulement 17 cm du pied
à sa main droite. Pourquoi ne pas avoir pris la scène où il ramène son
trophée, crâne plus colonne vertébrale, au dessus des gargouilles en
forme d’aigle, ça aurait clairement eu plus de gueule. En d’autres
termes tout simplement reprendre l’affiche du film. De même le niveau
général de la pièce est en dessous du diorama sorti sur le premier
film, avec des choix plus judicieux et une meilleure finition.
Est-ce une pièce ratée ? Non. Est-ce une franche réussite ? Non plus.
Non pas à cause de ses défauts mais plus par son manque d’ambition. Il
faut dire aussi que la qualité du film ne joue pas en sa faveur. Pour
profiter de la pièce il faut la mettre en hauteur et avec sa petite
taille elle trouvera idéalement sa place sur un bureau ou une étagère à
proximité de soi, par exemple dans un espace ordinateur.
Pour conclure, je
dirai qu’elle fait un parfait complément au premier diorama et que les
fans de predator qui n’ont pas les moyens de s’offrir les best-sellers
sur cette licence, y trouveront leur compte. En tout cas, ça fait un
proder de plus sur une créature signée Stan Winston qui a marquée
l’histoire du cinéma au même titre que les T-800 et Alien et ça ce
n’est pas rien.
Texte et photos
: Warrior038
|